Société

Après 30 ans, il ne fallait pas apprendre à s’en moquer – RESIRG

ZapPress 2024. 4. 10. 00:27

Le directeur du RESIRG, Déogratias Mazina dépose une gerbe au Mémorial du Génocide de Woluwe Saint Pierre

Le directeur du RESIRG, Déogratias Mazina dépose une gerbe au Mémorial du Génocide de Woluwe Saint Pierre

Après 30 ans, l’Association internationale des enquêteurs sur le génocide (RESIRG) affirme que le monde ne devrait pas oublier les plus d’un million d’hommes, de femmes et d’enfants tutsis tués entre le 7 avril et le 4 juillet 1994.

Dans l’annonce du RESIRG à l’occasion de la 30ème commémoration du génocide contre les Tutsi au Rwanda, le directeur de cette agence, Déogratias Mazina, revient sur l’assassinat de plus d’un million de Tutsis tués à cause de politiques fondées sur la discrimination visant le génocide.

Mazina déclare : « Tout s’est passé devant les observateurs de hauts dirigeants de la communauté internationale, notamment par l’intermédiaire de la Mission de maintien de la paix des Nations Unies au Rwanda (MINUAR). Il faut le courage des forces du FPR Inkotanyi pour arrêter le génocide, ceux qui souffrent ne seront pas comptés et rétablir la paix et la sécurité pour tous. »

Le RESIRG insiste également sur le fait qu’après 30 ans de génocide contre les Tutsi au Rwanda, personne ne devrait se plaindre lorsque des actions injustes sont planifiées/exécutées, afin que les gens ne découvrent pas que le point a été atteint où il n’y a plus de protection.

Le communiqué du RESIRG poursuit et précise : « Ces actes barbares nous rappellent que les discours de haine encouragent la criminalité, détruisent la tolérance et détruisent ainsi les bonnes relations sociales. Le discours de haine, lorsqu’il dépasse les limites, peut s’accompagner de la fin du génocide.

Les effets de la haine génocidaire ne sont plus présents aujourd’hui, mais leur intensité et leur méchanceté sont encore amplifiées par les médias modernes. Cela s’est produit au Rwanda pendant longtemps, de 1959 à 1994.

Alors que les discours de haine et de haine continuent de se multiplier partout dans le monde, aux Etats-Unis, en Europe, au Moyen-Orient ou en Asie et ailleurs… il est important de condamner le terrorisme d’où qu’il vienne, ainsi que la haine et la discrimination quoi qu’il arrive. .

L’histoire tragique du génocide arménien, du génocide juif et du génocide tutsi au Rwanda devrait nous avertir que la discrimination et ses crimes ne s’excluent pas mutuellement.

Quel que soit le continent, l’impact négatif de la discrimination et du déni de ces crimes sur la mémoire et les relations a atteint aujourd’hui un niveau critique.

La 30e commémoration des morts du génocide contre les Tutsi au Rwanda a lieu à un moment où la guerre continue de quitter les masses en République démocratique du Congo (RDC), où des tueries surnaturelles sont perpétrées sous forme de génocide, qui est ancré dans l’histoire et nous rappelle le génocide contre les Tutsi au Rwanda en 1994.

Ramener les mots de haine et de division est ce qui a conduit au meurtre de Tutsis de langue rwandaise en RDC, qui nient simplement ou sont perçus comme étant l’origine de leur race, selon le RESIRG.

Ces cris, et parfois l’incapacité à prendre des mesures concrètes aux Nations Unies, à l’Union européenne et à l’Union africaine, rendent impossible la recherche d’une solution politique aux problèmes de l’est du Congo et ne découragent pas ceux qui avancent le projet de détruire

De tels crimes vont à l’encontre des valeurs humaines fondamentales. Les auteurs de ces crimes doivent être avertis, traduits en justice et, si possible, punis de manière appropriée pour leur délit.

Des crimes et des meurtres ont lieu au Congo, tandis que l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a inscrit quatre monuments du génocide contre les Tutsi au Rwanda, dont celui de Kigali, au patrimoine mondial de Bisesera, Murambi et Nyamata.

L’organisation RESIRG poursuit ses activités de manière approfondie, pour la 30ème fois que le Rwanda commémore le Génocide contre les Tutsi, elle est déterminée à renforcer le rôle de la recherche qui peut être faite sur les questions spécifiques et profondes du génocide et des crimes contre l’humanité. Ceci est réalisé en développant des programmes éducatifs qui conduisent à la tolérance et à l’amitié entre les peuples et les peuples des pays.

Au Mémorial de Woluwe Saint Pierre, Bruxelles, le 7 avril 2024

Au Mémorial de Woluwe Saint Pierre, Bruxelles, le 7 avril 2024

Pour garantir que le génocide contre les Tutsi continue comme une leçon mondiale, le RESIRG affirme qu’il poursuivra ses recherches, son éducation et ses campagnes fondées sur la vérité sur les différentes formes de crime de génocide.

Le RESIRG est déterminé à continuer de contribuer à la conférence internationale qui se tiendra à Kigali en septembre 2022 et à celle qui se tiendra à Paris en septembre 2023 sur « Connaissances, origines et méthodes du génocide contre les Tutsi au Rwanda/La recherche en action ».